Salut à vous.
suite: Poissons d'élevages/Poissons sauvages.
*Lorsque les jours et la température de l'eau diminuent, la saison de la ponte arrivve (d'octobre à juin).
La truite arc-en-ciel originaire de l'Ouest américain, ne peut pas se reproduire dans les rivières européennes-les oeufs restent enfermés dans le ventre de la femelle- sans l'intervention de l'homme.
Régulièrement, l'éleveur repère donc les truites prêtes à pondre avant de leur presser sur le ventre pour récolter les oeufs.
Puis après avoir prélevé le sperme sur les mâles matures, il peut procéder à la fécondation.
Il faut dix à douze mois pour que la truite atteigne environ 250 g.
A l'état sauvage, au bout de deux ans elle pèse 1kg, mais en élevage, au même âge, le poisson pèse déjà 3 kg !
On peut comparer sa croissance à celle d'un poulet de batterie.
Cette évolution rapide est due au savoir- faire du "maître d'élevage" qui réunit en permanence toutes les conditions les plus favorables au développement rapide du poisson (température- alimentation...).
Les individus sont répartis dans différents bassins en fonction de leur âge et de leur taille.
Plutôt solitaire et territoriale à l'état sauvage, la truite devient très sociable en élevage mais n'en reste pas moins exigeante.
Ce poisson délicat ne vit que dans les eaux vives, courantes, froides (10- 15 ° C) et bien oxygénées.
Cela explique pourquoi les fermes truticoles s'installent à proximité des rivières de qualité près des sources.
2* Quelle nourriture ?
Les poissons d'élevage intensifs, toutes espèces confondus, mangent exclusivement des farines à base de poissons parfois mêlées de végétaux.
Ce qui ne semble pas contre-nature puisque nombre d'entre eux sont effectivement carnivores.
Les pêcheurs le savent bien: la truite par exemple s'attrape avec un petit poisson comme le vairon.
Par ailleurs, des algues et des protéines végétales de lin, d'arachide, de soja et de colza sont également utilisées dans la fabrication de ces farines.
Sans oublier les vitamines, les minéraux et les fibres.
Un éleveur de bars et de daurades indique par expl que l'alimentation de ces poissons est constituée à 50% de farines de poissons, le reste étant composé de produits et sous-produits de graines oléagineuses, de céréales, d'huiles de poissons et de graisses végétales.
Pour certaines espèces, il faut ajouter à cela un complément minéral et vitaminé ainsi qu'un conservateur (antioxydant) et parfois un additif, ce qui peut poser problème.
La qualité du poisson d'élevage.
Tout comme la nourriture, la qualité de l'eau et des soins portés aux poissons doit être maximale: l'aération de l'eau, la température et la quantité des différents remèdes distribués aux poissons font l'objet d'un contrôle permanent et précis.
L'élevage intensif a pour propriété la productivité.
Outre quelques avantages pour le consommateur, cette pisciculture, lorsque le rendement est excessif, peut comporter des risques réels pour la santé humaine et l'environnement.
3* J'en reviens à ce chapitre.
Les espèces d'élevage en vente dans le commerce.
Truite.
Aujourd'hui, la totalité des truites commercialisées est issue de la pisciculture.
L'élevage le plus répandu en France et en Europe est d'ailleurs celui de la truite arc-en-ciel pourtant originaire d'Amérique du Nord.
*Mode de production: la truite est essentiellement produite de manière intensive dans des bassins artificiels en eau douce.
*Consommation: autrefois, ce poisson avait bonne réputation.
Il souffre aujourd'hui d'un élevage souvent trop industriel qui produit une chair fade.
Mais les progrès réalisés et surtout les élevages bio récents lui rendent sa saveur d'antan.
Saumon.
Quatre-vingt- quinze pour cent du saumon consommé en France est issu de l'élevage et importé notamment de Norvège et d'Ecosse.
*Mode de production:
Le saumon atlantique est élevé de manière intensive dans des cages flottantes en mer.
Quant au saumon pacifique, il est plutôt élevé de manière extensive, grâce à la technique du "parcage marin" saumon sous vide.
*Consommation: ce mets de fête reste le poisson préféré des Français.
Pourtant les conditions d'élevage parfois aussi peu respectueuses de l'environnement que de la santé humaine ont fait baisser fortement la qualité globale du saumon.
3* Bar, Daurade et turbot.
Plus de la moitié des espèces maritimes commercialisées telles que le bar
( 3000 tonnes), la daurade royale (1 2OO tonnes), et le turbot (910 tonnes)
est issue de la pisciculture.
Le bar grand chasseur à la ligne fuselé, se fait appeler loup dans les régions méditerranéennes.
*Mode de production
Le bar et la daurade s'élèvent dans des bassins en mer du Nord ou en façade atlantique et dans des cages flottantes de pleine mer en Méditerranée.
Le turbot est produit dans des bassins artificiels, à terre.
*Consommation:l leur chair ferme et leur bon goût mettent ces poissons d'élevage presque à la hauteur des sauvages;
Tilapia.
D'origine africaine, ce poisson est l'un des plus élevés au monde.
Celui vendu en France arrive d'élevages intensifs du Zimbabwe, du Costa
Rica et de Jamaïque essentiellement.
*Mode de production: Le tilapia peut s'élever à basse densité en polyculture- avec d'autres espèces- ou en élevage intensif.
Il se cultive en étang, bacs et cages, en eau douce ou salée.
Végétariens, très féconds et particulièrement résistants aux maladies, ces
"poulets d'aquaculture" se reproduisent tellement vite que les éleveurs doivent parfois intervenir pour permettre aux tilapias de se développer complètement sans s'asphyxier mutuellement.
*Consommation: son goût presque absent et sa mauvaise réputation sanitaire- aujourd'hui injustifiée- en font un poisson mal aimé des consommateurs.
C'est dommage car sa consistance est appréciable et ce poisson végétarien peut facilement faire l'objet d'une culture respectueuse de la nature.
4* Les crustacés.
En aquaculture, on rencontre principalement des crevettes, mais aussi des crabes- notamment en Chine-, des écrevisses et des langoustes dont l'élevage reste faible.
*Mode de production: les crevettes sont surtout élevées en mer, en milieu tropical.
*Consommation: dans certains cas, la crevette importée de pays lointain n'est pas un achat responsable.
Au tiers monde, la crevetticulture, en plus de polluer l'environnement à grande échelle, a ruiné bon nombre de petites exploitations vivrières.
*Les autres.
Nous avons cité les poissons d'élevage les plus répandus dans nos commerces, mais il en existe beaucoup d'autres.
N'oublions pas la carpe qui alimente l'aquaculture vivrière de nombreux pays chauds ou subtropicaux (Chine, Inde, Indonésie...), ni la sériole dont la culture reste limitée: elle est tributaire des jeunes poissons sauvages.
Mentionnons enfin le maigre, l'anguille, le mulet, le chinchard, la muge, la sole, le poisson-chat, le brochet, la perche, et même l'esturgeon qui font également partie des poissons d'élevage commercialisés.
à suivre: kim